samedi 27 avril 2013
Délicieuse cruauté
Rampe... Viens là, jusqu'ici, juste là, aux pieds de mes talons, dans l'ombre de mes genoux.
Un jour tu m'as dit : " Mon corps vous appartient, faites en ce que bon vous semble"
Et aujourd'hui j'ai envie de te faire mal. Pas pour le simple plaisir de te faire souffrir, ça ne m'intéresse pas. J'ai envie de te faire mal, repousser encore un peu tes limites. Te voir te débattre, endurer, résister face à cette douleur grandissante, avant de la laisser te submerger et t'engloutir, pour mieux te vomir lorsque j'en serai rassasiée.
Lève les yeux, regarde moi, que je te gifle. Toi qui disais que ma cruauté était gantée de velours, vois combien ma main est nue aujourd'hui. Combien la douceur est absente de mon regard. Celui là même qui te berce ou te fait frémir.
A peine un peu d'espièglerie en guise de fard...
Regarde devant toi, ne me regarde pas. Je ne veux pas sentir ton regard sur moi. Regarde au delà de ta portée ton dernier caprice, le dernier accessoire de ta transformation, celui qui permet à Liloo de réellement exister, et de laisser Ben s'estomper. Ces chaussures auxquelles tu as tant rêvé.
Regarde les, là près de moi, loin de toi. Imprègne toi des imperfections de mon plancher, tandis que mes pieds te labourent le dos. Que mes talons font pression sur ta chair, que je me prends pour une médiocre artiste abstraite à dessiner des lignes tout le long de ton dos.
Sens mon corps se percher sur le tien, mes cuisses enserrer tes bras le long de toi, mes poings faire pression dans ton dos, mon poids te river au sol. Non tu ne te relèveras pas. Tu vas rester bien sage, comme ça.
Tu vas laisser mes mains remonter ta colonne, venir placer la ceinture autour de ta gorge et serrer. Mes dents mordre tes oreilles, mes doigts se perdre dans tes cheveux et les tirer.
Tu m'aimes et tu me laisse te détruire pour mieux te construire et te révéler. Et je continue de t'étrangler. Je sens les soubresauts qui t'agitent. La peur contre laquelle tu lutte. Ta confiance est un peu ébranlée. Et pourtant. Tout le monde a peur de mourir, mais tu me laisse continuer.
Tu acquiesce docilement lorsque je t'invective férocement. Comme je t'aime lorsque tu m'appartiens ainsi ! Lorsque tu laisse ta vie entre mes mains. Parce que tu sais que je ne te ferai pas de mal. Et combien ça peut sembler absurde à ceux qui n'y entendent rien.
Et quand je suis lassée de t'étrangler, qu'enfin ma colère semble s'estomper, sans qu'un mot ne sois nécessaire te voilà déjà à quatre pattes, la tête rentrée entre les bras.
Comme tu me connais bien ! Comme tu sais bien lire entre mes lignes et voir que ce que certains prendraient pour le gros de la tempête n'en était que le prélude !
La musique qui accompagne cette séance te fait frissonner. Tu ne la connais pas, mais elle te pénètre, et avec elle cette ambiance, d'entre deux eaux. Elle ne te rassure qu'à moitié quant à mon humeur, si tant est que tu ne l'avais pas encore deviné.
Aujourd'hui, tu me découvre sous un jour nouveau. Moins chatte tendrement joueuse.
Et tu maintiens la position alors que silencieuse je fume ma cigarette, te laissant baigner dans l'appréhension de ce qui pourrait bien t'arriver.
Une sensation de froid te gagne, non, tu ne reconnais pourtant pas celle des glaçons. A raison d'ailleurs. Aujourd'hui je vais te mettre le feu. Et ce ne sera pas qu'une sensation.
J'étale donc une noix de gel sur ta peau... et dans ta nuque tombent quelques gouttes d'eau. Puis le claquement sourd et caractéristique du briquet.
D'abord tu ne sens rien. Puis une légère sensation de brûlure dont l'intensité grandit exponentiellement à chaque dixième de second. Puis plus rien de nouveau.
Et le manège recommence, le froid du gel, le craquement du briquet, et la chaleur qui recommence. Qui dure un peu puis qui s'estompe comme happée par tes souvenirs. Dans ces instants, tu retrouve ma douceur amoureuse et méthodique.
C'est pour mieux te torturer mon enfant.
Mais cette lenteur ne m'amuse déjà plus. J'en veux plus, je veux que tu me donne plus, et je ne me satisferai pas d'aussi peu. Aujourd'hui tu me donneras tout, et plus encore.
Alors je te fais pivoter, je te veux face à moi tandis que je fume, encore. Ton indécente croupe tendue, pour recevoir ce qui se présentera.
Ecarte les jambes. Nelly t'as bien instruite, ton tucking est impeccable. On verra combien de temps cela te blindera contre la douleur.
Ma jambe balance, doucement d'abord, caressant presque tendrement tes attributs prisonniers de leur cage en sparadrap. Je te sens te détendre contre la peau de mon pied, presque même venir l'embrasser. Une familiarité qui ne t'a pas été permise. La sanction est immédiate.
Un premier coup vient écraser davantage tes organes génitaux dans leur cocon, alors que tu retiens ton souffle.
Je sais. Tu ne l'avais pas vue venir celle là.
Et tu reprends immédiatement, et ta contenance et la position. Mais je te décoche un second coup. Plus fort. Et je t'entends serrer les dents. Comme si tu craignais qu'une supplique n'excite davantage ma cruauté.
Alors je frappe à nouveau, toujours plus fort, et avant que tu n'aie pu lacher un son, un autre coup.
Et tu t'affaisse. Touché.
Mais c'est loin d'être terminé. Au bout de cette minable laisse, je te tire et t'entraine jusque dans la salle de bain. Décrochant la pomme de douche, je te la tends sans délicatesse.
Tu vas me laver les pieds, puis tu vas les sécher, avec dévotion. Ensuite tu les masseras, avec cette odorante crème à la mangue, puis tu me verniras les ongles et quand ce sera fait, tu les honoreras de ta dévotion. Tu les embrasseras et les lècheras, comme je ne t'ai encore jamais ordonné de le faire. Comme tu ne l'as jamais fait tout court.
Et je te regarderais faire en buvant un verre de blanc, en fumant une cigarette. Et tu ne lèveras toujours pas les yeux. Parce qu'aujourd'hui tu n'ose pas. Parce qu'aujourd'hui cela vaudrait vraiment mieux pour toi.
Ensuite je verrais ce que mes envies me susurreront. Te cravacher, te fouetter, ou tout simplement t'ordonner de te rhabiller et de foutre le camp, te laissant sonné et haletant, sortant d'une séance comme tu n'en as pas l'habitude.
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